Vendredi 13 mai 2022
UNE VICTOIRE POUR SAINT-REMY ET POUR L’ENVIRONNEMENT
Le projet d’aménagement de la voie de garage « 4T » prévu par la RATP a été abandonné, ouvrage qui devait surplomber la rue Ditte, traversant la réserve naturelle régionale.
L’annonce a été faite ce jour par Mme Valérie Pécresse, Présidente du Conseil régional d’Île-de-France, lors d’une visite éclair sur le site de la gare, devant les élus, les associations et la presse.
Après plus de 4 ans d’opposition et le recours gagné par la Ville devant le Tribunal administratif, ce projet inadapté est finalement abandonné. Nous restons vigilants sur les travaux qui seront proposés dans le cadre de la rénovation de la ligne B :
OUI au développement des transports en commun, mais sans atteinte irréversible à l’environnement, ce qui serait un non-sens.
Développement :
Dès l’arrivée de l’équipe conduite par Dominique Bavoil, en décembre 2017, les élus ont manifesté leur opposition au projet contenu dans le schéma directeur phase 2 de la RATP, qui avait été validé lors du précédent mandat.
Rappelons que notre gare RER se situe :
- Dans le site inscrit de la vallée de Chevreuse par arrêté du 8 novembre 1973,
- À proximité du site classé de la vallée de Chevreuse par décret du 7 juillet 1980, notamment dans la perspective du château de la Madeleine, classé Monument historique (ISMH du 27 janvier 1948),
- Dans le Parc naturel régional de la Haute vallée de Chevreuse,
- à proximité de deux zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique :
- ZNIEFF « prairies et zone humide de Vaugien »,
- ZNIEFF « vallée de l’Yvette amont et ses affluents ».
- Au milieu de la Réserve naturelle régionale de biodiversité « Val et coteaux de Saint-Rémy » de 83 ha (2008)
- Entre deux monuments historiques : les châteaux de Coubertin et de Vaugien.
Le RER B est LA priorité des années qui viennent. Le transport du quotidien restera prioritaire sur le transport touristique
En vue de la rénovation de la ligne B sud du RER, la RATP a cherché un site pour implanter des voies de garage supplémentaires.
Ce qui était prévu :
- La création de 3 nouvelles voies de garage,
- L’allongement de la voie 4 T servant de tiroir de retournement et permettant le stationnement d’un train long supplémentaire ; ouvrage en surplomb de la rue Ditte avec un point culminant de 5 mètres de hauteur en pleine Réserve régionale de biodiversité, créant une digue bloquant l’écoulement naturel des eaux de ruissellements vers l’Yvette, avec un impact environnemental majeur,
- La voie 10, implantée en bordure de la rue Ditte, à proximité immédiate des habitations, générant des nuisances impactantes pour les riverains.
- La pose d’une paroi anti-vibratile (107 mètres de long sur 3 mètres de profondeur) qui est expérimentale, sans aucune étude hydraulique convaincante, malgré les demandes d’explications complémentaires. Le test de ces parois n’est pas compatible ni souhaitable dans un site sensible comme celui de la commune.
En juin 2018, le déraillement d’une rame de RER, premier accident majeur de ce type sur le réseau RATP, a été provoqué par les eaux de ruissellements du bassin versant de la vallée.
Au vu des impacts environnementaux, sonores, hydrauliques, la commune de Saint-Rémy-lès-Chevreuse a déposé des recours gracieux à l’encontre de ce projet, rejetés par la RATP, puis sollicité le juge du Tribunal administratif de Versailles pour une médiation, proposition également rejetée par la RATP. Le dépôt d’un recours devant le Tribunal administratif restait la seule alternative possible.
Le 3 novembre 2020, le Tribunal a annulé la décision de la RATP déclarant d’intérêt général la création des voies supplémentaires, première victoire pour l’équipe municipale.
La commune n’est pas hostile à la modernisation de la ligne B du RER, mais la défense de l’intérêt public implique l’adaptation du projet au contexte environnemental. Il doit également doit prendre en compte les nouveaux éléments liés à la création de la ligne 18 Grand Paris express.