Janvier 2021
Saint-Rémy toujours déterminée
Pour rénover le RER B Sud, la RATP souhaite créer des voies de garages supplémentaires en gare de Saint-Rémy, avec un projet de parois anti-vibratiles, vrai sujet d’inquiétudes. La construction de cet ouvrage de 107 mètres de long sur 3 mètres de profondeur est expérimentale et sans aucune étude hydraulique convaincante, malgré les nombreuses demandes de la municipalité.
Ces deux chantiers présentent des impacts environnementaux, sonores, hydrauliques. La ville a déposé des recours gracieux à l’encontre de ces deux projets, rejetés par la RATP. Elle a sollicité une médiation, également refusée par la RATP.
La ville a donc été contrainte de déposer deux recours contentieux auprès du Tribunal administratif de Versailles. Les associations « Riverains RER B sud Saint-Rémy », « l’Union des amis du Parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse » et le « collectif pôle gare » ont également exercé des recours contentieux contre ces projets.
Le 3 novembre 2020, le Tribunal a annulé la décision de la RATP déclarant d’intérêt général la création de voies supplémentaires. Ce jugement conforte la position de la commune.
Le contentieux contre la pose des parois anti-vibratiles est toujours en cours.
La ville souhaite une collaboration constructive et un réexamen de ce projet en prenant en compte de nouveaux éléments liés à la création de la ligne 18 Grand Paris Express. Tout en étant favorable à la modernisation de la ligne B du RER, la ville porte la défense de l’intérêt public et de son environnement.
Janvier 2020
La RATP prévoit la création de 3 nouvelles voies de garage, l’allongement de la voie 4 T en tiroir de retournement et la création d’un mur de soutènement imposant le long de la réserve de biodiversité régionale.
Ce mur constitue une digue bloquant l’écoulement naturel des eaux vers l’Yvette et les ruissellements provenant du bassin versant.
En raison d’une mauvaise évaluation des nuisances sonores, d’atteintes certaines à l’environnement et plus précisément de la construction du mur de soutènement, la Commune a déposé un recours gracieux auprès de la RATP en juillet 2018.
Faute de réponse de la RATP, un recours contentieux a été déposé par la municipalité auprès du Tribunal administratif de Versailles en octobre 2018.
L’association « collectif pôle gare » mène parallèlement une action en justice contre ce projet.
Devant le silence de la RATP, la Ville a proposé une médiation. Le Tribunal administratif est favorable à cette démarche, à condition de l’accord des parties, mais la RATP a refusé cette proposition en juillet 2019, ne souhaitant pas revoir son projet.
La municipalité a donc demandé au Tribunal administratif de statuer rapidement.
Suite aux nuisances des travaux de cet été, la ville a chargé un cabinet spécialisé de réaliser de nouvelles mesures acoustiques. La comparaison avec celles prises en février 2018 a montré une aggravation du bruit de roulement des trains.
La RATP projette la construction de parois vibratiles de 107 mètres de long sur 3 mètres de profondeur. Ce dispositif est un vrai sujet d’inquiétudes car il n’existe nulle part. Notre ville deviendrait un site expérimental, ce qui n’est pas acceptable. Aucune étude hydraulique ne démontre l’impact de cet ouvrage sur l’écoulement des eaux et des ruissellements, et ce à quelques mètres du point de déraillement du RER en juin 2018.
Un recours gracieux a été également transmis au Préfet des Yvelines à l’encontre de l’accord tacite des services de l’État pour la déclaration préalable à la pose de ces dispositifs.
Les causes du déraillement du RER sont liées à des épisodes de pluies exceptionnelles et à une insuffisance des ouvrages d’accessibilité hydraulique. Des recommandations sont adressées à la RATP afin de finaliser l’étude sur les risques hydrologiques et hydrauliques sur les remblais de son réseau et de définir les interventions préventives en cas d’alerte météo.
Ces recommandations nous confortent dans l’impérative nécessité de ne pas laisser réaliser des ouvrages ayant un fort impact sur l’écoulement des eaux dans ce secteur, en fond de vallée, sans études techniques sérieuses.